Plus communément appelé « cinéma », le 7e art a vu le jour il y a plus d’un siècle. Se traduisant essentiellement par la diffusion de spectacles sous forme de films, il a survécu au temps pour devenir le propre de notre ère. Aujourd’hui sous forme de streaming, de grandes productions ou de films indépendants, le cinéma fait partie de nos vies. Il est même célébré aux quatre coins du monde pour ses prouesses et les nombreuses histoires qu’il peut nous raconter pour nous faire rêver ou réfléchir. Entre passion et rivalité, découvrez l’histoire de cet art.
L’invention du 7e art
À ce jour, les historiens n’arrivent toujours pas à s’accorder pour associer une date précise à l’invention du cinéma. Pour certains, cet art est né aux environs de 1891 avec les films de la caméra Kinétographe de Thomas Edison. N’étant pas de cet avis, d’autres historiens estiment que l’art du cinéma a été inventé par les frères Louis et Auguste Lumière.
En mars 1895, les deux frères français et lyonnais, ont, en effet, breveté un appareil capable de capturer des clichés et de les projeter à tout le monde. Appelé « cinématographe », l’appareil leur a permis d’organiser la toute première projection publique du monde en décembre 1895. Cette projection alors payante est venue sceller la naissance officielle de l’industrie cinématographique.
Les principes du cinéma
Quelques années après son invention, le cinéma a suscité l’attention de certains théoriciens. Ces derniers se sont alors mis à l’étudier comme une discipline artistique à part entière. Les différentes réflexions ont mis en avant les principes du cinéma : la prise de vue, le montage, le son, la projection…
Dans son ensemble, le principe de prise de vue permet de créer les images et de les prendre sous des angles variés (plan américain, plan large, plongée, contre-plongée, traveling, etc…). Quant au montage, il se traduit par l’assemblage savant des images générées (scènes, rush, etc…) en un produit fini. Le son, quant à lui, intervient durant toutes les phases de production des films (durant les prises originales ou en surimpression, commentaires off, musique et bandes originales, etc…) Pour finir, la projection permet aux spectateurs de visionner le produit cinématographique généralement fini.
Le 7e art et les voyages imaginaires
Au fil du temps, certaines personnes ont cherché à donner un caractère plus ludique et imaginaire au cinéma. En 1896, l’un des premiers d’entre eux, le magicien Méliès, a ainsi commencé à filmer ses spectacles à l’aide d’un Kinétographe. Il invite alors l’actrice Jeanne d’Alcy à exécuter un tour de magie dans lequel il la remplace par un squelette.
À sa sortie, l’extrait filmé du spectacle connaît un succès retentissant auprès du public. Grâce à lui, les bandes cinématographiques ternes et strictes ont laissé peu à peu leur place à des œuvres plus fictifs et égayés. Dès lors, le cinéma faisait miroiter davantage des voyages imaginaires aux spectateurs qu’un strict reflet de scènes de tous les jours (un train arrivant en gare, un arroseur arrosé, …).
Le cinéma et les voyages politiques et idéologiques
Durant la première moitié du XXe siècle, le cinéma a occupé une place prépondérante dans la société. Beaucoup de personnes estimaient à raison qu’il avait le pouvoir d’influencer les spectateurs. A l’image des mythes qui forment les esprit depuis l’aube du monde, les histoires cinématographiques peuvent avoir ce pouvoir de cacher des idées derrière leurs devantures. C’est alors qu’il est devenu un instrument de propagandes politiques et idéologiques.
Certains gouvernements et lobbys en ont tiré profit pour partager leurs convictions. Le 7e art a donc été utilisé à maintes reprises pour remodeler l’imaginaire et les usages de nos sociétés. Revêtant un caractère plus porté sur la culture, il a même fait l’objet de plusieurs censures quand il s’aventurait loin des versions officielles. D’une certaine façon, il demeure éclairant encore aujourd’hui pour connaître une société de savoir ce qu’elle a censuré d’un point de vue politique.